Tours. La formation des professionnel·les conditionne la qualité de l’accompagnement des victimes de prostitution

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En 2019, la délégation d’Indre-et-Loire a contribué à la formation de près de 300 professionnel·les du travail social. Dans le cadre du déploiement de l’agrément pour les Parcours de sortie de la prostitution (PSP), l’équipe est intervenue auprès des membres des commissions départementales de l’Indre, du Cher et du Loir-et-Cher.

L’équipe dispense un programme sur trois jours, « Comprendre le système prostitutionnel pour repérer les victimes et les accompagner », un incontournable pour faciliter l’inté- gration de la problématique prostitutionnelle dans ses pratiques professionnel·les.

Cette année, la délégation a accueilli en tant que stagiaires cinq gardiens de Police Municipale de la ville de Tours, l’occasion pour eux de découvrir les missions du Mouvement du Nid, d’échanger sur la problématique prostitutionnelle et de réfléchir à la manière dont leur travail de proximité peut rejoindre le nôtre.

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Enfin, la délégation est intervenue auprès du personnel de l’association Montjoie (150 personnes) dans le cadre du cycle « Accueillir la vie affective et sexuelle des personnes accompagnées » mis en œuvre par cette structure qui intervient dans la Sarthe et l’Indre-et-Loire.

Le manque d’aisance des professionnel·les vis-à-vis de la problématique prostitutionnelle reste un véritable écueil de l’application des politiques publiques de soutien aux victimes.

Dans la continuité du « Grenelle des violences conjugales » auquel la délégation a participé en tant que signataire du protocole départemental de lutte contre les violences faites aux femmes, la Préfecture d’Indre-et-Loire a choisi de travailler sur des thèmes transversaux à l’ensemble des violences faites aux femmes dont le système prostituteur fait partie.

Constatant le faible nombre de demandes pour intégrer un PSP, la DDFE a relancé les structures qui accompagnent des personnes prostituées. Il apparaît que ces personnes sont accompagnées sans considération pour le fait qu’elles soient victimes de prostitution, sans que soit traitée la problématique : cela peut expliquer le faible nombre de PSP demandés. Les professionnel·les présents lors de ces échanges ont fait remonter leur mal-être face à cette violence et leur difficulté à l’aborder avec la personne.