Y a quoi dans ma banane ?

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Le Mouvement du Nid, acteur de prévention et d’éducation à la sexualité, lance «  Y a quoi dans ma banane », un site pour le jeune public (à découvrir ici)

 Comment aider les collégien·nes à repérer qu’ils ou elles vivent une situation de violence, à détecter qu’un·e de leur camarade est en danger, à les convaincre de demander de l’aide ? Association active dans la prévention des violences sexistes et sexuelles, dont la prostitution, le Mouvement du nid présente « Y a quoi dans ma banane ? », une boîte à outils innovante, ludique et complice. 

Y a quoi dans ma banane est le fruit des réflexions et du travail du groupe prévention du
Mouvement du Nid, qui rassemble des animatrices de prévention bénévoles et salariées. Sur le terrain, elles constatent le maintien de stéréotypes créant un contexte favorable aux violences, comme la méfiance vis-à-vis des victimes, qui auraient d’une façon ou d’une autre « provoqué » l’agresseur.

Annonce

À propos de la prostitution, trop souvent imaginée comme un travail et une clé vers une vie pleine de luxe et de richesse, c’est un déferlement des clichés. D’innombrables vidéos sur TikTok ou Instagram ont donné à ces mythes pas si neufs un nouveau souffle. Ils jouent un rôle facilitant indéniable dans l’entrée dans la prostitution. 

Y a quoi dans ma banane

Y a quoi dans ma banane, un site interactif

Pour y face, nous adoptons une démarche d’éducation populaire, de dialogue et de co-construction des notions importantes, comme le consentement, et au-delà, la réciprocité des désirs. Nous faisons comprendre qu’une victime de violence sexiste et sexuelle n’est jamais responsable de ce qu’elle·il subit, nous aidons les jeunes à discerner la stratégie de l’agresseur ; nous les encourageons à faire confiance à leur ressenti, pour mieux repérer la violence et chercher de l’aide.  

Ces principes ont inspiré les supports et les jeux créés pour notre « Banane », qui abordent des thématiques urgentes : l’exploitation sexuelle, l’emprise, l’homophobie et la lesbophobie, les discriminations…  

L’objectif, créer un monde où les jeunes peuvent avoir des relations affectives et sexuelles égalitaires et sans violence, épanouissantes.

Un portable pour déjouer la stratégie de l’agresseur

Dans ce jeu, la joueuse ou le joueur incarne une personne confrontée à des éléments de contrôle ou de violence dans sa vie de couple et fait progresser l’histoire en choisissant ses réponses dans une conversation par messagerie instantanée. Trois scénarios sont proposés et abordent les sujets de l’échange d’actes ou de contenus intimes contre un service (prostitution et exploitation sexuelle), le (cyber)harcèlement, le contrôle et l’emprise dans les relations affectives… 

En incarnant un personnage confronté à une violence imaginaire, le ou la jeune observe la stratégie de l’agresseur et apprend à se défendre. Pour les jeunes déjà en situation de violence, la fiction aide à percer le déni et peut déclencher un réflexe de chercher de l’aide. 

Des manettes pour développer son radar antiviolence !

 Ce jeu se présente sous la forme d’un plan de ville foisonnant de détails et de personnages (sur le modèle du célèbre jeu Où est Charlie), au sein duquel se dissimulent des situations de violence ou de discrimination : à la joueuse, au joueur de les débusquer ! 

En jouant sur l’humour et la fantaisie du trait et le défi ludique de l’énigme, ce jeu offre au jeune public d’examiner des situations graves : discriminations sexistes, grossophobie, homophobie, violences dans le couple… Il permet de comprendre ce qui est interdit et pourquoi, et comment trouver de l’aide si on est victime ou témoin. 

Pour ces deux jeux, à l’issue de chaque partie des éléments d’informations sont proposés : explications et rappel à la loi (pourquoi l’agresseur n’a pas le droit de faire ça), pistes d’orientation pour trouver de l’aide pour soi ou un·e proche.  

Adèle, une BD sensible

Adèle a dit « non », mais son petit ami n’a pas écouté. Comment sortir de l’isolement, apprendre à demander de l’aide ? Cette BD, signée Elliot Raimbeau, donne quelques pistes et fait connaître le rôle des personnels d’établissement scolaire. 

Des écouteurs pour découvrir des témoignages de jeunes victimes

Pour combattre une image de la prostitution idéalisée et répandue chez le jeune public – une activité où l’on garde le contrôle, où l’on gagne de l’argent rapidement – rien de tel que ces témoignages tirés de récits confiés par les personnes en situation de prostitution que le Mouvement du Nid a accompagnées. 

Un agenda pratique pour agir concrètement

Ce cahier aux textes courts et chaleureux offre des pistes pratiques pour construire sa vie affective et sexuelle en toute liberté – pour soi-même et pour autrui. Ces infos facilitent la prise de conscience des victimes et aident l’entourage à comprendre ce qui se cache derrière des comportements incompréhensibles ou des faits en apparence anodins. 

Des clés virtuelles … vers des numéros d’aide bien réels

Pour garantir une écoute compétente, bienveillante et immédiate, nous orientons les jeunes vers les numéros nationaux et associations spécialisées : le 119 (Enfance protégée), 3018 et 3020 (harcèlement), les numéros et tchat du Fil santé jeunes et d’En avant toutes (santé globale et sexuelle, contraception)… 

Notre « Banane » sera diffusée via des QR codes apposés sur nos brochures et nos flyers distribués en prévention et de manière générale dans tous nos événements en lien avec la sensibilisation du jeune public. Elle bénéficiera également de campagnes régulières de promotion sur les réseaux sociaux.  

Diffusez le compte Instagram Y a quoi dans ma banane ? 

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